Pour être assez simple, disons que c’est du Belphegor pur jus : de la haine en boîte sur les vocaux death/black de Helmuth, du blast magistral, des riffs sortis tout droit de l’enfer et cette production toujours aussi bonne d’Andy Classen.
Mais Belphegor innove un peu sur cet album, qui est certainement un des plus mélodiques du groupe : non pas que Belphegor n’ait jamais insufflé de passages mélodiques dans ses albums, mais ceux-ci sont juste poussés un peu plus loin sur ce Bondage Goat Zombie. Les riffs mid tempo de « Bondage Goat Zombie » pourraient presque être sifflés sous la douche, tandis que « Stigma Diabolicum » est de loin la chanson la plus accessible de toute la carrière du groupe, sans parler de « Sexdictator Lucifer », le titre le plus lourdingue du groupe autrichien jamais composé, qui est une véritable messe noire chantée en vieil allemand, ce qui lui donne un caractère encore plus malsain.

Mais que les fans de brutalité se rassurent, avec des titres comme « Shred For Sathan », « Armageddon’s Raid » (et son intro tout en arpèges classiques) ou « Chronicles Of Crime », ils auront leur compte de blasts ravageurs !
Là où Belphegor nous étonne encore plus sur cet album, c’est sur les titres « The Sukkubus Lustrate » et « Der Rutenmarsch », où le rythme général est lent, et où Helmuth emploie pour la 1ère foisdes vocaux très théâtraux à la limite du chant classique sur les parties les plus dramatiques.

Bref, Belphegor nous sort une nouvelle offrande des plus malsaines, comme toujours, perpétuant son niveau d’excellence habituel tout en ajoutant un côté plus théâtral à sa musique, pour un album un peu plus vairé que ses prédécesseurs. En tout cas, voilà encore un truc quoi va tourner en boucle chez les fans, d’autant que certains enchaînements couplets / refrains sont vraiment entêtants et fatals ! Hail Satan !!

9/10 by Will Of Death Noiseweb.com France